Longtemps attendu, le ralentissement d'embauche pointe à l'horizon, selon l'enquête trimestrielle menée par Manpower Inc.

February 23, 2001 at 12:00 AM EST
Longtemps attendu, le ralentissement d’embauche pointe à l’horizon, selon l’enquête trimestrielle menée par Manpower Inc.Longtemps attendu parmi les employeurs de tout le pays, un ralentissement de l’embauche semble être dans les cartes pour le deuxième trimestre, d’après les résultats de l’Enquête sur les Perspectives d’Emploi (Employment Outlook Survey) menée une fois tous les trois mois par Manpower Inc., premier fournisseur mondial de services et solutions de gestion du personnel.

Parmi les quelques 16 000 firmes interviewées, 28 % projettent une embauche supplémentaire, 8 % s’attendent à des réductions de personnel, 59 % n’anticipent aucun changement et 5 % sont incertaines. L’année dernière, au même trimestre, 32 % anticipaient des augmentations d’emploi, 6 % prévoyaient des diminutions, 58 % avaient l’intention de n’effectuer aucun changement et 4 % étaient incertaines. Alors que les résultats de l’année dernière demeuraient inégalés pour un deuxième trimestre depuis 1978, la perspective actuelle se trouve inférieure à celles de périodes semblables au cours de ces trois dernières années. Toutes les industries et régions ont été touchées par le déclin, mais les fabricants de biens durables et commerces de gros et de détail ont été les plus atteints.

« Nous avons, depuis plus de trois ans, assisté à une demande remarquablement constante pour de nouveaux employés et une embauche particulièrement importante reste encore à faire » , déclare Jeffrey Joerres, président-directeur général de Manpower, « mais le ralentissement évident à l’horizon est considérablement plus important que la fluctuation saisonnière à elle seule. » M. Joerres a observé que, alors que ce retrait précoce d’activité représente une halte à la crise de l’emploi prolongée, il était « encore trop tôt pour identifier une tendance à plus long terme » . Bien que ce déclin se manifeste dans toutes les régions, les résultats dans l’ouest, qui avait mené la nation tout au long de l’an 2000, ont indiqué une baisse légèrement plus forte que dans les autres régions. M. Joerres a déclaré que les entreprises de construction et services, qui sont fréquemment fortes à cette saison, sont une nouvelle fois les industries en tête, mais à des niveaux réduits par rapport à l’année dernière. Il a également noté un moindre déclin dans les domaines de l’éducation et de l’administration publique, où « les budgets sont généralement très fermes et la profitabilité ne constitue pas une exigence comme c’est le cas dans le secteur privé » .

null

Les détails par secteur :

CONSTRUCTION : Bien qu’étant la première industrie de la nation, le secteur de la construction est beaucoup moins optimiste qu’il ne l’a été au cours d’un trimestre semblable et ce, depuis 1993, alors que 35 % vont continuer à ajouter du personnel et 7 % s’attendent à des diminutions de leur effectif.

FABRICATION - BIENS DURABLES : Les déclins au cours des trois trimestres précédents ont été largement saisonniers, mais le niveau actuel dépasse les structures saisonnières avec 30 % procédant à un recrutement supplémentaire, mais un chiffre important de 12 % procédant à des réductions.

FABRICATION - BIENS NON DURABLES : L’optimisme débordant exprimé tout au cours de l’année dernière s’est quelque peu estompé alors que 26 % envisagent des augmentations de leur effectif, tandis que 8 % prévoient des réductions.

TRANSPORTS ET SERVICES PUBLICS : Pour la première fois depuis plus d’un an, la perspective est moins brillante qu’elle ne l’était au même trimestre de l’année dernière alors que 24 % anticipent une embauche supplémentaire et que 7 % s’attendent à des diminutions de personnel.

COMMERCES DE GROS ET DE DETAIL :Les fluctuations saisonnières ont été la seule barrière à l’embauche agressive depuis la fin 1996, mais les programmes actuels se trouvent considérablement en-deçà de ces attentes avec 28 % toujours à la recherche de personnel et un chiffre exceptionnellement élevé de 10 % anticipant des déclins.

FINANCES, ASSURANCES ET IMMOBILIER : Le niveau actuel dépasse ceux enregistrés avant la période de prospérité de ces quatre dernières années, mais s’est considérablement érodé alors que 23 % projettent des augmentations de leur effectif et 7 % prévoient des diminutions.

EDUCATION - PUBLIQUE ET PRIVEE : Une embauche supplémentaire demeure une priorité pour 20 %, alors que 5 % seulement trouvent nécessaire de procéder à des réductions à l’approche de la fin de l’année scolaire.

SERVICES : Bien que légèrement en-deçà des attentes saisonnières, les entreprises de services expriment l’une des plus fortes perspectives avec 30 % augmentant leur personnel et 5 % indiquant des réductions.

ADMINISTRATION PUBLIQUE : La demande pour un personnel supplémentaire demeure tout aussi forte alors que de nombreux organismes gouvernementaux continuent de fonctionner sur des budgets qui ne sont pas encore entravés par les appréhensions économiques. A l’heure actuelle, 26 % anticipent des augmentations d’emploi et 3 % affirment qu’ils vont procéder à des réductions.

Manpower Inc. dirige l'Enquête sur les Perspectives d'Emploi tous les trimestres. C'est une façon d'évaluer les intentions des employeurs sur le plan de l'augmentation ou de la réduction de l'effectif permanent et, depuis ses 25 ans d'existence, constitue un indicateur significatif des tendances de l'emploi. L'enquête repose sur les entrevues téléphoniques avec près de 16 000 employeurs publics et privés dans 488 villes américaines.